Quand j'avais la cote

Quand j’avais la cote
J’caressais tes côtes
J’te chantais des notes
J’étais astronaute
On traînait nos bottes
Du côté d’la côte
T’étais la mascotte
De mon ferry-boat
Le froid qui picote
Te faisait sans faute
Enfouir tes menottes
Sous mon duffle-coat
Les matins marmottes
C’était marée haute
Dès que tes quenottes
Attaquaient mes côtes
Quand j’avais la cote
Quand j’étais ton hôte
T’étais ma blue note
J’étais cosmonaute
J’faisais la popotte
Mais pas d'entrecôtes
Que quelques cracottes
Et des crêpes qui sautent
T’avais pour seule dot
Des romans d’Sarraute
Les potes qui boursicotent
C’était pas les nôtres
Notre seule marotte
C’était l’amour des autr’s
Comme disait l’apôtr’
Mais pas ses bigotes
Mais le temps qui trotte
Se fout bien des autr’s
En douce il complote
L’érosion des côtes
Y a pas d’antidote
A cet ostrogoth
J’ai perdu la cote
A qui la faute ?
Depuis je grelotte
En longeant la côte
J’ai les yeux qui flottent
De Pâques à Pentecôte
Le gris me grignote
J’étouffe, je tressaute
Tel un taïkonaute
En manque d’azote
Quand j’avais la cote
J’caressais tes côtes
J’te chantais des notes
J’étais astronaute
On traînait nos bottes
Du côté d’la côte
J’étais la mascotte
De ton ferry-boat
Quand j’avais la cote
Quand j’étais ton hôte
T’étais ma blue note
J’étais... passionaute !